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Les recettes (très) spéciales de la Réunion 

Partout dans le monde, on retrouve des spécialités culinaires quelques peu inhabituelles. La Réunion ne fait pas exception à la règle. Gardez l’esprit ET l’estomac ouverts et c’est parti !

  • Les guêpes

Ou plus précisément les larves de guêpes. C’est un véritable délice pour les réunionnais, on le surnomme même le caviar créole. D’octobre à mars, les «chasseurs» de guêpes arpentent les forêts humides de l’île à la recherche de leurs nids. Si le nid est recouvert de blanc c’est le jackpot : de nombreuses larves sont à l’intérieur. À l’inverse, s’il n’y a plus ces petites poches, cela signifie que toutes les larves sont devenues guêpes et voguent désormais sur l’île. À la Réunion on retrouve surtout deux variétés de guêpes, celles de l’île, les guêpes péi et les guêpes de Madagascar. On peut les retrouver dans toutes les grandes surfaces, ou sur la route vendues par des particuliers. Le prix tourne autour d’une vingtaine d’euros pour 250g. Quand on parlait de caviar on ne mentait pas ! On peut les manger de deux façons différentes en friture ou en cari. (Découvrez ici ce qu’est un cari : Lien article). C’est un repas très répandu lors du Vendredi Saint. C’est aussi l’occasion de passer un bon moment autour d’une grande tablée.

  • Les zendettes 

Les zendettes ce sont des petites larves qu’on retrouve dans les souches d’arbres ou des branches très abîmées. Cette fois-ci la chasse se fait de juillet à septembre. On quitte les forêts humides du sud et l’ouest pour les hauteurs de l’île avec un climat plus frais. Il ne faut pas se fier à l’aspect visuel des petits insectes, associés avec les bons ingrédients c’est un régal ! Pour s’en procurer, vous aurez plus de chance auprès d’un particulier. En friture ou en rougail (Découvrez ce qu’est un rougail : Lien article) c’est également un plat qui s’invite autour des tables réunionnaises à l’occasion du Vendredi Saint. Les plus aventureux les mangeront crus !

  • La patte cochon 

Tout est dans le nom. Même s’il est vrai que l’on mange des pieds de porc ailleurs sur la planète, les réunionnais ont apporté leur petite touche personnelle à la recette. On les mange soit en cari ou en civet (plat à base de vin rouge).C’est une spécialité assez rare qu’on ne mange pas souvent. Les avis sont assez tranchés : on adore ou pas du tout ! Certains y ajoutent également la queue du cochon à la recette. Alors vous testez ?

  • Le sang de volaille

À la Réunion, les créoles aiment tout préparer du début à la fin. C’est très commun que les réunionnais tuent les animaux qu’ils vont manger eux-mêmes. Rien de mieux que des produits frais et péi  ! S’ils le peuvent les créoles opteront généralement pour les produits frais plutôt que surgelés. Lors de la préparation du repas les cuisiniers récupèrent le sang de poule ou de canard et le font cuire en y ajoutant du riz. Certes en nous lisant vous pourrez penser que ce n’est pas appétissant mais goûtez et vous ne vous en passerez plus ! 

  • La patte de poulet 

Quand on fait un cari poulet, on y retrouve parfois les pattes dans la marmite, pour le plus grand plaisir de certains. Si vous êtes un.e habitant.e de l’île vous avez sûrement quelqu’un de votre entourage en tête qui en raffole et à qui «on réserve presque» les pattes. C’est même peut-être parfois un motif de discorde. Pour essayer de contenter tout le monde, surtout pendant les repas de fêtes où les invités sont plus nombreux (Découvrez ce qu’on mange à la Réunion pour les fêtes : Lien article) certaines familles tuent plusieurs poules afin de récupérer plus de pattes. Mais attention ici, pas de gaspillage ! C’est souvent trop de viande alors on la conserve au congélateur afin d’en remanger plus tard.

  • Le tangue

Le tangue c’est le nom créole pour le hérisson malgache. Et oui on en mange ici ! Mais il est différent de celui qu’on imagine, il est beaucoup moins piquant. C’est une chasse très règlementée sur l’île. Pas n’importe qui peut en chasser et surtout pas n’importe quand. Tout est fait pour que les chasseurs puissent en avoir suffisamment mais sans compromettre la survie de l’espèce. Il n’y a pas de chasse lors de la période de reproduction. Les zones de chasses sont bien spécifiques et on ne pas chasser en dehors de celles-ci. De nombreuses patrouilles sont faites afin de vérifier que les chasseurs ont leur permis et que tout est en ordre. Du côté des fourneaux, on mange les tangues en cari ou en civet. Une pratique très populaire est de les manger dans des feuilles de bananiers. À bat les assiettes et bonjour le vert ! Riz, grain, cari (la sainte trilogie gastronomique créole) sont servis dans des feuilles de bananiers. C’est un moment imprégné de simplicité, authenticité et de convivialité !

  • Zourites

Les zourites, en français Hourite, sont des pieuvres ou des sèches. On le mange principalement en civet. Très apprécié à la Réunion, on les retrouve aussi dans les cuisines mauriciennes et beaucoup aux Seychelles avec des recettes bien spécifiques aux îles. C’est un mets emblématique de la Réunion et on peut le manger également en cari.

Vous connaissez maintenant les recettes (très) spéciales de la Réunion ! N’oubliez pas de garder l’esprit ET l’estomac ouverts. Est-ce qu’il existe des spécialités peu inhabituelles de votre région ? Dites-le nous !

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